Le bijou peut naître d’emblée, d’un geste précis. C’est rare !
Le plus souvent, il sait se faire attendre et nécessite un cheminement de ma part, une clarification de mes intentions, une envie de le libérer de son poids, de le rendre plus léger.
Parfois cela s’impose comme une évidence.
Alors je le décortique, et il se dédouble : collier-écharpe, collier-fleur, etc.
Il est ici surtout question du mûrissement lent.
Les transformations sont sans fin, jusqu’à atteindre un certain équilibre.
L’équilibre de l’œil : il faut rester à la limite du portable (le bijou) et du décor (l’objet) .
J’aime aller plus loin, toujours « jeter » en avant.
L’objet est conçu comme la base d’une arborescence.
Le bijou existe et existera si je peux le « suivre », poursuivre son évolution.
Une fois porté, l’objet n’a pas de tiroir attitré.
Chemin faisant, il devient un objet, un bijou-objet par exemple, ou tableau.
Naissance du « bijou de mur ».