Mon nom, Nicole Bourda. Ma marque, Seïgo.

Seïgo, au début, est  d’abord une marque de vêtements.

Dans l’atelier de la rue du XIV juillet à Pau,  j’ai travaillé la soie, le lin, la laine, le cuir et le tissu d’ameublement.
Toujours des  pièces uniques.

Travail de création suivi d’expositions, de collaborations avec des artistes, des plasticiens, des écrivains…

Le vêtement, je l’ai toujours considéré comme un signe qui rend le monde un peu plus habitable, un surplus de couleurs et de formes.

Aujourd’hui, il n’y a réellement plus de tendances dominantes, au contraire, une profusion nous rend plus libres. Nous assumons nos choix.

Nous mélangeons les genres, tout est possible, plus rien n’est disqualifié.

Nos sensations et notre œil sont les seuls juges.

L’œil préside à une pensée globale de la présence à l’ordre des choses, autant sensible que physique.

Qui que nous soyons, à travers les vêtements ou les accessoires que nous décidons de porter, nous avons  la possibilité  de scénographier nos vies. Chacun peut dire, J’invente mon espace.

Architecture autant que parure.

Depuis 2008, le nouvel atelier se trouve au milieu des châtaigniers, face aux Pyrénées.

Tout ce qui chez Seïgo relevait du domaine de la couture se décline en création d’objets, de céramique, de bijoux de caractère, de dessins.

Des sculptures naissent, et prennent des visages différents suivant leur parure.

Le trait du dessin vient a posteriori signer la réalisation d’un objet. Le dessin n’est jamais l’esquisse de la sculpture, il en est le devenir.

J’aime ponctuer ces créations par cette trace qu’est le dessin. Il ouvre des voies nouvelles, insoupçonnées.

Une intonation nouvelle est née.

Un autre environnement pour un autre regard animé par les mêmes envies; le tissu n’est plus central, il a été remplacé par la terre. L’argile.

Cette matière devient la base du processus de création. Tout y est toucher, mouvement, légèreté et renouvellement des formes.

Mais toujours aller au bout de son intention, visiter toutes les directions, ne rien jeter.

Je veux ici parler d’objets sincères, ou de bijoux éthiques, et d’une manière singulière de multiplier les catégories des créations.